ROMAN ILLUSTRÉ – Dès 9 ans
de Olivier DOUZOU
Éditions du Rouergue – 14,80€
Alexandre est un gland qui ne veut pas quitter son chêne.
Malgré les exhortations de son « père », il s’accroche car il a peur de faire le grand saut dans l’inconnu.
Il lui arrive même de rêver que des jambes lui poussent et que ses pieds touchent terre directement !
Et puis un jour, il finit par tomber avec les assauts du vent et de la pluie.
Il en perd son « béret » (sa cupule) qu’il trouve un peu plus loin et duquel sort un ver qui parle, le remercie et lui donne de bons conseils :
« Tu as tant de choses à apprendre ! Faire bientôt ton trou au meilleur endroit, t’enfouir sagement et attendre.
Je vais faire un bout de chemin avec toi, … t’aider à devenir grand et aller loin, pour peu que les petits cochons ne te mangent point ».
Alexandre et Philotas (ainsi s’appelle le ver) marchent de longues journées.
Un jour, ils font la rencontre des trois « Bogues-sœurs » qui font régner la terreur dans le sous-bois ; ce sont des châtaignes chanteuses qui cherchent un parolier.
Alexandre abandonne son ami Philotas en vantant ses qualités de langage et les châtaignes n’hésitent pas à lui rappeler qu’il n’est qu’un gland, lui qui se prend pour le « delnier descendant du glandiose chêne loi des folêts».
Alexandre est maintenant seul.
Il se cache et passe de longues nuits sans bouger.
Puis un matin, il reprend sa marche. Quelles rencontres va-t-il faire ?
Voici un superbe conte initiatique, moderne et original.
Sous un air humoristique, il donne de très bons conseils : l’auteur s’adresse aux enfants à chaque fin de chapitre mettant ainsi les aventures d’Alexandre à leur service.
Les fantaisies langagières avec le remplacement des R par des L comme si Alexandre roulait les R, sont une trouvaille vraiment amusante qui s’ajoute à toutes les idées farfelues d’Alexandre pour se soustraire à son vrai destin de gland.
La typographie est variée et s’adapte au personnage rencontré.
Sur des formats multiples, les dessins en gris et blanc avec seulement quelques petites touches de rouge s’accordent fort bien avec le texte très classique dans son écriture (Alexandre s’exprime même parfois en alexandrins !) et les nombreuses références à des textes littéraires (Victor Hugo, La Fontaine, Collodi).
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