Le secret d’Ilyana

ROMAN – Dès 10 ans **
de  Jean-Luc MARCASTEL
illustré par Sophie LEULLIER
Editions Didier Jeunesse – Collection (mon marque-page) – 12.90 €

Ses parents étant sur le point de se séparer, c’est  chez sa grand-mère dans le Cantal que  Cassandre passe ses vacances. Si elle adore Mamie Gisou, ce séjour s’annonce plus qu’ennuyeux, pas d’internet, ni amis de son âge et en plus, elle doit préparer un exposé sur la Shoah.
Sur la cheminée, trône une vielle photo de sa grand-mère et d’une fillette. Mamie Gisou ne se souvient plus très bien mais il semble qu’elle  résidait au château voisin avec son père. C’était des juifs polonais qui auraient été  raflés par les Allemands. On raconte que  ce jour-là, une dame blanche est apparue…
Piquée dans sa curiosité, Cassandre part explorer le château qui est encore habité. Elle y surprend la comtesse et sa petite-fille qui mène une expérience sur une drôle de machine…
Apeurée, Cassandre s’enfuit sur son vélo. Dans sa précipitation, elle chute et  se réveille dans une chambre du château avec d’étranges souvenirs et des habits d’une autre époque, tout a changé le paysage, le village…..
C’est là que Cassandre rencontre la jeune fille de la photo. Celle-ci elle s’appelle Ilyana… C’est son père, un scientifique qui a construit cette machine qui n’avait jamais fonctionné jusque-là…
Cassandre va progressivement comprendre qu’elle vient  d’effectuer un voyage dans le temps. Elle se trouve  en 1944.  En attendant le moment propice pour le retour vers son époque,  une belle amitié va se construire  entre les deux adolescentes…
Cassandre est  bouleversée par ce que lui raconte Ilyana, la  fuite de Pologne  et toutes les horreurs faites aux juifs…
Lorsqu’elle découvre que des SS  à la recherche d’Ilyana et de son père sont arrivés au village, il lui faut  retourner très vite au château pour les prévenir… Mais arrivera-t-elle à temps pour sauver son amie et son père ?…

C’est un roman bien construit, avec du mystère et du suspense.  Jean-Luc MARCASTEL quitte ici le domaine du fantastique qui lui est cher pour la science-fiction. L’aventure futuriste de Cassandre lui permet de devenir « passeuse de mémoire »  en rappelant  le sort fait aux  juifs pendant la seconde  guerre mondiale. Le texte est aéré par des illustrations et quelques  explications sur le régime nazi et la shoah sont apportées en fin de l’ouvrage.