La lionne, le vieil homme et la petite fille

ROMAN – Dès 10 ans *
De Yves-Marie et Nathalie CLEMENT
illustré par Madeleine PEREIRA
Éditions Du Pourquoi pas ?  – 9,50 €

 Un roman qui, à la manière d’un drame au théâtre, se présente sous la forme de huit tableaux, qui donnent à chaque fois la parole aux trois personnages principaux qui vivent tous les trois dans un pays du Moyen-Orient en guerre.

Dans le premier tableau nous faisons leur rencontre et les découvrons dans un fragile instant de paix.

Il y a Labiwa la jeune lionne, la reine dans sa savane, qui savoure la beauté de son environnement, insouciante, malgré l’arrivée des hommes qui effraye pourtant les autres animaux…

Il y a Maya, la fillette, qui s’inquiète pour son prochain contrôle de maths. Elle voudrait tant le réussir pour que son père soit fier d’elle !…

Et il y a Hamid, le vieil homme qui a conscience de la fragilité de cet instant de paix et apprécie le début de l’été dans son jardin, tout en se rappelant les moments de joie qu’il y a passés en famille…

Mais bientôt, c’en est fini de la liberté pour la lionne qui se retrouve dans le zoo proche de là où résident Maya et Hamid et la guerre est arrivée jusqu’à eux…
Tandis que le père de Maya est enrôlé dans l’armée, les enfants et petits-enfants d’Hamid ont fui les combats.
Désormais, il est seul et il s’inquiète pour eux …

Le zoo et le besoin d’eau, cette ressource nécessaire à la vie, va réunir leur destinée…

Si les réservoirs d’eau du zoo sont pleins, le zoo a été abandonné à cause de la guerre et les animaux sont livrés à eux-mêmes, mais prisonniers, ils meurent de faim et de soif.
C’est au zoo qu’Hamid se rend pour trouver de l’eau…

C’est au zoo que se réfugie Maya devenue amnésique suite à un bombardement…

C’est là qu’avec l’aide d’une ONG, ils vont tenter de sauver Labiwa…

Les chapitres sont courts, introduits par une illustration sous forme de cabochon.
Chacun y raconte sa vie brisée par la guerre et la privation de liberté pour la lionne…
Une BD sans texte d’une douzaine de pages, insérée à un moment clé de l’histoire invite les lecteurs à imaginer ce qui se passe.
Le sujet est inspiré de l’histoire vraie du zoo d’Alep.
Servi par une écriture sobre, un roman sensible et attachant qui montre les conséquences de la guerre, parle de solitude, mais aussi d’amitié, de solidarité et d’espoir en une vie meilleure.