ALBUM – Dès 9 ans **
de Paul COX
Editions Memo – Collection (les albums) – 25€
La réédition bienvenue d’un album paru une première fois en 1999 aux éditions du Seuil qui a obtenu à cette date le prix « fiction » à la foire du livre jeunesse de Bologne.
Tout d’abord un avertissement au lecteur : Qu’il ne s’attende pas à trouver ici une étude historique concernant les œuvres d’art, en aucun cas ! Ce qui est certain, c’est qu’après avoir lu cet album, il ne pourra s’empêcher de sourire en laissant vagabonder son imagination lorsqu’il se trouvera dans un musée face à un tableau.
Tout commence à la manière d’un conte : Il était une fois…
Il était une fois, donc, un royaume avec pour souverain, un roi paresseux qui mangeait des glaces devant la télé. Ce roi a une fille charmante, mais enfermée en attente d’avoir l’âge d’épouser le grand chambellan, un homme vicieux. Cette fille est en réalité amoureuse de Luco Pax, un jeune peintre qu’elle aperçoit de sa fenêtre. Lui aussi rêve de l’épouser, mais cela semble bien être un rêve impossible…
Un jour, il reçoit d’un étrange vieillard un pinceau magique. Les personnages qu’il dessine se mettent à prendre vie, mais sont aussi plats que la toile sur lesquels ils étaient dessinés.
Commence alors pour Luco, une drôle d’aventure. Profitant de son nouveau pouvoir, c’est accompagné d’un roi nu et d’un explorateur de papier qu’il se lance dans la réalisation de son rêve : épouser la princesse…
Après moult péripéties complètement déjantées, non seulement, il arrivera à ses fins, mais trouvera le moyen de permettre aux habitants du royaume de retrouver leur joie de vivre et de percevoir la beauté du monde.
Un album de 166 pages jubilatoires. Un dessin faussement naïf aux couleurs franches, un texte écrit à la main sous l’illustration qui la décrit de manière factuelle mais d’une grande force suggestive. La belle mise en page qui laisse une grande place au blanc participe pleinement à l’atmosphère de création dans laquelle baigne l’album en suscitant l’imagination du lecteur. Ah ! Comme on aime cette distinction entre le roi rond et le roi plat et cette armée de papier faite de soldats photocopiés. C’est plein de trouvailles rocambolesques.
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