CONTES – Dès 10 ans
de Patricia SANCHEZ
illustré par Quentin BAYLE
Editions Sabot du rouge – Collection (Mes petits contes) – 9€
Le livre propose sept histoires issues de trois peuples canadiens : les Kanienkehaka (appelés Iroquois par les Français ou Mohawks par les Anglais, ils vivent près de Montréal), les Wendats (nommés Hurons par les Français en référence à leur coiffure, ils ont un village près de Québec) et les Innus (Ils résident le long du fleuve St Laurent).
Dans “L’île de la Tortue”, il est question de la fondation du monde, alors que celui-ci était séparé entre Ciel et Eau, et dont la “Terre” repose sur le dos d’une immense tortue, qui accueillera ses premiers humains, les Wendats. Cela explique aussi la signification du mot “Wendat”, “Habitants de l’île”.
Dans “Les trois soeurs”, on évoque pourquoi les Kanienkehakas appellent le haricot, le maïs et la courge “les trois soeurs”, véritable trio imparable sur le plan de la collaboration végétale : le maïs protège la courge du soleil et du vent et sert de tuteur au haricot ; le haricot enrichit les deux autres en engrais et la courge maintient l’humidité nécessaire à la terre. Aussi, il parait que les grand-mères du peuple kanienkehaka cuisinent une soupe à base de ses trois légumes qu’on appelle “la soupe aux Trois soeurs.
Dans “Comment la médecine est venue aux Wendats”, il sera question d’un couple forcé à l’hospitalité d’ours noirs. Bien que traités dignement, l’homme manifeste sans cesse l’envie de partir, même si cela se solde par des blessures, causées par les ours qui les tiennent captifs. Les ours enseignent à la femme comment soigner son mari avec les ressources de la nature ; elle sera dépositaire du savoir médicinal des ours qu’elle transmettra aux générations à venir.
Dans les deux contes suivants, on retrouve le personnage de Tshakapesh, décrit comme le premier “homme ».
À deux reprises, sa témérité le met en fâcheuse posture : avalé par une truite géante et capturé par une veille femme cannibale, sa sœur se tirera de ce mauvais pas à chaque fois.
Dans les “Oiseau d’été”, une légende innue nous explique la migration des oiseaux.
Enfin, la dernière, « Le garçon, le Porc épic et l’ourse », raconte l’histoire d’un garçon qui n’était pas aimé de son beau-père et se trouve enfermé dans une grotte. Élevé tour à tour par un grand-père porc-épic puis une mère ourse et ses oursons, le garçon vivra près d’un an dans la nature, accumulant les connaissances et les expériences. De retour auprès des hommes, il deviendra lui-même chasseur, mais jamais il ne tuera d’ourses.
Cette histoire relate pourquoi Les Wendats sont très attachés aux ours. La chasse repose sur un équilibre naturel ; on utilise tout de l’animal tué. Pas de chasse intensive.
Les histoires ne sont pas toujours simples à comprendre et les illustrations sont hélas quasi-inexistantes. On y parle nature, animaux, origine.
A la fin du livre, on trouve une carte du Québec avec les actuelles régions habitées par les trois peuples présentés ici, ainsi qu’un lexique sur les mots autochtones et les animaux du territoire.
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