36 grains de riz – Le grand voyage de Koïchi

CONTE – Dès 9 ans **
De MAPI
illustré par Bruno PILORGET
Éditions L’élan vert – Collection (Pont des arts – les carnets)   

Koïchi est un jeune japonais qui voyage de village en village, travaillant dans les plantations de riz.
Cette fois-là, il avait été embauché chez un homme riche considéré comme un maître sage et juste, quand son regard avait croisé celui de la fille unique de celui-ci : Yunko. 

Faisant fi des recommandations de ceux qui lui disaient que cette jeune fille n’était pas pour lui, il était amoureux et prêt à tout pour la revoir.
Comme elle semblait répondre à son amour, il alla même jusqu’à demander sa main à son père.

Mais Yunko l’avait prévenu, ce ne serait pas facile, pour obtenir sa main,
Koïchi devrait relever le défi auquel son père avait soumis tous ses prétendants, mais qu’aucun d’eux n’avait réussi : Traverser le pays et vendre un chargement de riz tout en gardant jour et nuit dans sa main droite trente-six grains de riz, sans jamais ouvrir le poing…

C’est ainsi que Koïchi se met en route, mais tout le monde cultive du riz dans le pays et Tomomi, le renard blanc chargé de vérifier qu’il respecte bien son engagement est un génie perfide et rusé, bien décidé à le mettre à l’épreuve….

Une histoire à la manière d’un conte de sagesse où le héros doit faire preuve de courage, de persévérance et de sagesse pour gagner la main de celle qu’il aime. On y rencontre un Yokaî, un de ces génies farceurs très présents dans la culture japonaise.

Ce petit roman qui se présente comme un carnet de voyage conduit le lecteur dans le Japon du XIXème siècle sur les traces du grand maître Hokusai dont quinze estampes représentant la vie quotidienne sont représentées sur des doubles pages. Des illustrations de Bruno Pilorget s’en inspirent et s’intègrent parfaitement au récit au fil des pages.

En fin d’ouvrage, des dossiers présentent à la fois Hokusai et son œuvre et des notes de l’auteur et de l’illustrateur expliquant la genèse de leur travail commun.

Une belle approche de cet artiste qui se surnommait lui-même : « le vieillard fou de dessin »