Un toit, deux mois

ROMAN – Dès 7 ans
de Sandra LE GUEN
illustré par Laura GIRAUD
Editions Kilowatt – Collection (Les Kapoches) – 8,50 €

C’est le confinement. Rachel va le passer avec sa maman, son frère, le compagnon de sa mère et ses deux enfants. La vie s’organise peu à peu au fil d’ajustements: les adultes télé-travaillant et les enfants effectuant leur travail scolaire via « oupsnote ».
Les consignes pour Rachel, seule à être encore en primaire, ont été données par la maîtresse juste avant la sortie. Elle doit écrire 3 lettres à Abel un élève de sa classe nouvellement arrivé, qu’elle ne connait pratiquement pas…

Le roman décrit une situation plausible vécue pendant le confinement. Il décrit la sensation bizarre de ne pas retrouver ses marques, la tristesse pour la petite fille de ne pas pouvoir voir son père chez qui elle vit habituellement une semaine sur deux. Celui-ci travaille à l’hôpital, et cela ajoute à son inquiétude. La difficulté de sortir ailleurs que dans le jardin, la cohabitation avec les différents membres de cette famille recomposée, celle avec son frère adolescent un peu « lourd » lui pèsent également.
Le travail que Rachel doit effectuer pour l’école lui semble au premier abord compliqué. Comment communiquer avec quelqu’un dont on ne sait presque rien ? La fillette va finalement se prendre au jeu et même découvrir un certain plaisir à échanger. D’autant plus qu’Abel se montre assez réactif.
L’histoire rappellera une période « particulière » aux lecteurs. Si pour chacun, l’épreuve a été différente, le livre montre que même dans ces circonstances exceptionnelles de confinement, l’écriture de lettres a permis des nouvelles rencontres et, plutôt paradoxalement, la découverte de l’autre.

Rachel dix ans, est la narratrice du petit roman. Son texte est riche en dialogues.
Des dessins simples aèrent l’ouvrage, bien adapté à des enfants de 7 ou 8 ans. Le titre de l’ouvrage est particulièrement  judicieux.