ALBUM – Dès 6 ans *
de Victoire de CHANGY,
illustrations de Marine SCHNEIDER
Editions Cambourakis – 16 €
Kintsugi est un ours orgueilleux qui aime parader tout en haut de la montagne pour apercevoir le monde en entier.
Mais ce jour-là, le vent se transforme en tempête et le pousse dans le vide. Si tout en bas, le bruit de la chute a résonné au loin, pas de bras accueillants pour le recevoir mais un buisson de roses qui le griffent. Dans le ruisseau dans lequel l’ours blessé a plongé, son sang s’échappe sous la forme de petits serpents rouges qui s’éloignent dans le courant jusqu’au petit village.
C’est le cri de la petite Kaori qui sème la panique chez les adultes occupés à laver le linge…
Mais Kaori est curieuse et comprenant qu’il faut agir, remonte le cours d’eau… Mais comment recoudre la peau de l’ours ?
Dans l’aventure, Kaori devra non seulement faire preuve de courage, d’imagination, mais aussi de psychologie.
Par le biais de cette histoire de solidarité où la curiosité et le courage d’une enfant dépassent sa peur pour venir en aide à un animal en souffrance, nous partons à la découverte de la culture japonaise.
En fin d’ouvrage, on apprend que le kintsugi est une méthode japonaise de réparation des porcelaines et de céramiques au moyen d’une laque saupoudrée d’or.
La réparation visible confère à l’objet plus de valeur.
Victoire de Changy travaille dans le milieu de la poésie et son texte s’en ressent. Avec ses onomatopées, ses mots répétés, il gagne à être lu à voix haute.
Si la souffrance de l’ours et la perte de son sang pèsent, de grandes illustrations, presque bucoliques, sur des doubles pages viennent adoucir les pages plus sombres et le choix de représenter le sang de l’ours sous la forme de petits serpents qui prennent vie donnent au récit une tournure de conte avec une petite note écologique : Réparons ce qui est abîmé, le résultat peut avoir plus de valeur.
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