L’élan Ewenki ♥

ALBUM – CONTE – Dès 6 ans
de BLACKCRANE , illustrations de Jiu ER
Éditions Rue du monde – 18,50€

Dans le cadre du concours « Chroniqueurs en herbe » , découvrez ci-dessous la performance des élèves de la classe de CM1/CM2 de l’école Abel Lombard à Isques :

Et voici la critique d’Opalivres :

Un coup de cœur pour cet album conte qui débute comme un documentaire !

Dès son ouverture, il emmène ses lecteurs dans un paysage magnifique et sauvage, celui de la Mongolie Intérieure où vivent les Ewenkis, de l’élevage de rennes et de la chasse.

Un soir, un vieux chasseur Guéli Shenké, posté en embuscade, parvient à abattre un élan.
Lorsqu’un jeune faon sort des buissons et vient lui téter les doigts, il comprend que l’élan qu’il vient de tuer était une femelle encore allaitante, ce que les Ewenkis ne chassent jamais.
Le petit élan déboussolé lui emboite le pas jusqu’au campement et s’endort dans la tente du vieil homme…

Mais la nuit venue, affamé, il réveille l’homme qui va patiemment le nourrir, plongeant son doigt dans le pot de lait et le faisant téter par le faon.

Au fil des jours se tisse un lien de complicité très fort entre Guéli Shenké et celui qu’il appelle désormais Xiao
Han, une complicité faite de tous les instants partagés et des épreuves surmontées : la jalousie des rennes, les attaques des chiens, la convoitise de certains hommes qui tentent de voler l’animal pour le vendre….
Mais
les années passent… Et si l’élan est devenu une bête énorme, le vieil homme, lui, s’affaiblit.

Pour protéger Xiao Han des dangers que représentent les humains, il décide de l’emmener dans la grande forêt primaire…

Blackcrane, écrivain renommé dans le domaine de la littérature animalière, s’inspire de son amour de la nature et de son respect des animaux pour nous raconter cette belle histoire qui nous fait vivre la légende d’une forêt de Mongolie-Intérieure, montrant au passage la force de la relation qui peut s’établir entre hommes et bêtes et invitant ses lecteurs à découvrir la beauté de la nature et la nécessité de la préserver.

Cette histoire est aussi magnifiée par les illustrations exceptionnelles de l’illustratrice Jiu Er. Associant
dessins au crayon d’une incroyable précision, à de l’aquarelle, laquelle jouant avec la taille des vignettes , petites et en carrés ou en bandeaux, nous montre une succession d’instants et de gestes, pleines pages avec des gros plans très expressifs ou doubles pages pour créer une atmosphère paisible d’harmonie.
Le regard du lecteur est happé par la beauté des scènes qu’il découvre et par la sérénité qui s’en dégage.