ALBUM – Dès 6 ans *
De Myriam OUYESSAD
illustré par Anja KLAUS
Éditions L’Élan vert – Collection (Pont des Arts) – 14.20 €
Une très belle histoire pour connaître le peintre Gustav Klimt à partir de l’une de ses œuvres : Cartons d’étude pour la mosaïque murale de la salle à manger du palais Stoclet à Bruxelles, avec trois parties, l’attente, l’arbre de vie et l’accomplissement.
Djalil se rend chez Minoa, une vieille dame dans sa cabane perchée sur un arbre, ce qu’il fait souvent.
Cette fois, Minoa ne le laisse pas choisir sa boîte ; elle lui en propose une blanche, un peu plus grande que les autres. Djalil l’ouvre. A l’intérieur se trouve une graine « grosse comme le poing du garçon et brillante comme de l’or ».
Djalil est admiratif mais étonné quand Minoa lui dit que cette graine qu’elle a trouvée dans le désert est un mystère et qu’il en sera désormais le gardien car elle se sent trop vieille.
Djalil veille longtemps sur la graine de l’arbre unique ; il dresse un faucon pour chasser les animaux qui s’approcheraient de l’arbre. Puis il se décide à partir loin « par-delà les montagnes » pour planter la graine de Minoa.
L’homme et le faucon veillent sur la graine. Très vite, « un tronc grand et solide » apparaît ; puis une branche pousse avec des ramifications qui s’enroulent « en spirales délicates ». Ainsi chaque année pendant sept ans, l’arbre continue de grandir.
Puis il cesse et un premier fruit apparaît : « noir et blanc » qui ressemble à un œil. Pas de graine à l’intérieur mais une chair juteuse et sucrée que Djalil mange puis il s’endort.
Le matin, quand il se réveille il a de terribles visions : un arbre en feu, un fleuve envahissant tout et le visage d’une jeune princesse sans vie.
La nuit suivante, un orage éclate et un chêne prend feu ; Djalil se dit que le fruit de l’arbre lui a fait voir l’avenir. Il prépare un message pour le palais du Roi et charge le faucon de le porter.
Le faucon arrivera-t-il à temps pour prévenir le Roi ?
Un superbe conte très émouvant. Les illustrations sont à l’image du style de Gustav Klimt où l’or occupe une grande place.
Ici on retrouve les arabesques de l’arbre, le costume de la princesse qui recouvre le corps de la servante et le bonheur des deux jeunes gens qui tombent dans les bras l’un de l’autre exactement comme dans l’œuvre du peintre qui est présentée juste après le conte.
Aux deux dernières pages, on trouve une biographie de Gustav Klimt, l’atmosphère de Vienne au temps de ce peintre, une étude de L’arbre de vie ; ensuite on peut lire où voir des œuvres de Klimt et enfin sur la dernière page, l’auteure et l’illustratrice nous parlent de leur travail pour créer ce conte.
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.