ALBUM – Dès 6 ans
De Alfredo SODERGUIT
Éditions Didier Jeunesse – 13.90€
« Le Capybara est une espèce de gros rongeur qui vit en Amérique du Sud, notamment en Argentine, le pays de l’auteur.
Il y mène la vie d’un mammifère social et semi-aquatique.
C’est dans un poulailler que débute l’histoire, dans un endroit bien tranquille au bord d’un marais. Cette apparente sérénité
est perturbée lorsque des capybaras viennent s’y réfugier. La saison de la chasse a commencé, et ils sont menacés…
Les poules les trouvent nombreux, poilus, mouillés, trop gros, sauvages… Elles leur dictent des règles très strictes avec obligation de rester dans l’eau et interdiction du moindre contact entre les deux communautés…
Des règles difficiles à suivre pour les plus jeunes, curieux et en quête de nouvelles aventures. Si un poussin se trouve la
moindre sympathie pour un jeune capybara, il est très vite repris en main par sa mère poule…
Mais lors d’un incident où un poussin risque sa vie, c’est la famille capybara qui le sauve. Les rongeurs sont alors reconnus
et acceptés par les poules et le coq qui partagent désormais tout avec eux. La vie s’organise et tout semble à nouveau bien tranquille…
La saison de chasse se termine et les capybaras se préparent à quitter leur refuge et à retourner dans leur marais. Mais, la vie ensemble a rendu les uns et les autres plus malins et quand rentrent les chasseurs ….
L’arrivée des capybaras est un album de fiction qui traite le sujet des migrants de manière très fine en montrant que c’est dans l’adversité que naît la véritable amitié. Le choix d’un cadrage qui ne montre pas la tête des hommes les déshumanise au profit des animaux et facilite l’empathie du lecteur à leur égard.
Les illustrations, dans une gamme chromatique restreinte (brun, noir, rouille), sont parfois en pleine double-page, parfois en petites séquences de 6 cadres un peu à la manière des bandes dessinées. Cette austérité permet de mieux observer les détails, le décalage entre le texte et les illustrations, les attitudes des animaux, des humains et de déceler la rudesse d’un monde où chacun est à sa place et fait ce qu’il a à faire. Et malheur à la poule qui n’a pas pondu !
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.