ALBUM ANIME – Dès 4 ans *
de Gilles BAUM
illustré par Amandine PIU
Editions Amaterra – 29,90 €
« Tout noir » est un léporello* en carton, à la fois solide et ajouré qui délivre des jeux d’ombres très esthétiques. Noir, avec quelques touches de jaune et de bleu, il s’insère dans un étui ajouré également, qui figure une boite d’allumettes.
Dans un New-York magnifié par la taille allongée de l’ouvrage et les superpositions obtenues, une petite fille attend l’arrivée de la nuit du toit de son gratte ciel. Un orage éclate qui provoque une panne de courant géante. L’enfant inquiétée par l’étrangeté de l’ambiance, s’empare d’une boite d’allumettes presque vide et part à la recherche de sa maman qui travaille de nuit, quelque part, elle ne sait où…
De par son sujet qui met en scène une fillette, l’album n’est pas sans nous faire penser au conte de H. C. Andersen. Comme dans « La petite marchande d’allumettes » l’enfant est seule, dans l’obscurité et elle va craquer trois allumettes…
Mais ici, nous sommes en juillet 1977 et non au coeur de l’hiver, à New-York et non dans une ville évoquant Copenhague, et l’histoire, bien qu’imaginative va se terminer, dans le livre au moins, de manière moins dramatique.
Les rencontres effectuées par la jeune narratrice de cet album sont plutôt étranges. Elle va croiser un girafon amical puis un saxophoniste esseulé avant de retrouver sa maman, assise sur un banc avec une amie (toutes deux semblant tétanisées).
Comme dans un conte randonnée, les personnages vont profiter de la lumière de la dernière allumette, qui, magicienne, ne s’éteint pas, pour se rassembler au point de départ sur le toit de l’immeuble…
Reste qu’au passage l’enfant assiste à des scènes de pillage de magasins, sans réaction apparente ! Serait-ce par contre, la raison de la peur des jeunes femmes ? L’album ne le dira pas !
Les auteurs s’emparent d’une vraie panne de courant à NY -celle du 13 juillet 1977, qui avait duré 25 heures et provoqué une gigantesque pagaille et de nombreuses scènes de pillages- pour réaliser cette histoire pour le moins angélique. Après « Rue de la peur » leur précédent léporello signé à quatre mains, Gilles Baum et Amandine Piu récidivent avec un album dont le sujet laisse le lecteur un peu perplexe. Mais l’objet est beau et agréable à manipuler.
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