Puisette et Fragile ♥

ALBUM – Dès 5 ans
de Laure POUDEVIGNE et Estelle OLIVIER
illustré par Samuel RIBEYRON
Éditions Seuil Jeunesse -15,90 €

Dans le cadre du concours Chroniqueurs en herbe 2022, découvrez ci-dessous la vidéo des élèves de CE1 de Mme Giuliani – école Alain-Fournier- Wimereux :

Et voici la critique d’Opalivres :

Un ovni que cette histoire sensible et poétique qui est d’abord un spectacle écrit et joué par Laure Poudevigne et Estelle Olivier avant de devenir aussi un album avec la complicité de Samuel Ribeyron aux crayons et ciseaux.

Puisette habite dans un phare.
Chaque matin la petite fille au ciré jaune, qui vit à l’écart des humains avec pour tout compagnon un pingouin, s’active.

Dans son langage incessant et tout personnel, Puisette égrène la litanie de ses tâches tout en les accomplissant : Souffler les nuages dans le ciel, faire monter le ballon soleil, enclencher le roulis des vagues, gonfler les poissons et les mettre à la mer, plier les bateaux et les déposer sur les flots…
Et pour finir, place au café, bien mérité !

Chaque soir, la petite fille range le tout soigneusement… et hop la mer est bien pliée, et hop les mouettes sont bien rangées.
Puisette fait et défait le monde.
C’est elle qui le fait tourner.

Mais un matin arrive sur la plage un paquet étrange. « Fragile » est écrit dessus.
Pas prévu (chaque chose est bien rangée dans la tête de Puisette), Pas commandé (petit clin d’oeil à Internet) : « Alors. Au revoir. Bon roulis ! »
Mais un « Toc ! Toc ! » sonore provient du paquet. Pingouin est intrigué.
Alors, Puisette ouvre…

En sort une surprise qui s’invite, s’incruste, s’amuse, s’étonne, détonne, dérange, bouleverse l’ordre des choses…

Un livre sur l’accueil d’un autre différent, étrange, étranger, handicapé peut être.
Un livre sur la fantaisie, le bonheur de partager, la naissance d’une amitié.
Il séduit et touche à la fois par son sujet, son illustration, mais aussi la façon de parler très particulière de la petite narratrice :
« Dans ton cœur, tu claquais du bec comme si t’avais perdu ton amie. Celle qui fait l’arrosette. Parce que si elle est plus là, ya plus personne pour te clabousser les orteils pour la rigolade… »

L’illustration, parfois en pleine page souvent sous forme de bande dessinée, s’inspire sans doute de la scénographie du spectacle.

En dehors de quelques phrases de présentation de la situation qui correspondent aux différents actes écrits en majuscule d’imprimerie, les textes en cursive sont tous le monologue de Puisette.

On est sous le charme… On aimerait voir le spectacle…
Un coup de cœur d’Opalivres ♥ !