CONTE – Dès 5 ans
d’Isabelle WLODARCZYK,
illustré par Sacha POLIAKOVA
Éditions Didier jeunesse – Collection ( Grands contes) – 14,20€
Un jeune garçon est encouragé par son maître à devenir peintre et sera récompensé par une journée très particulière où le maître mettra son disciple en valeur.
Maître Otonashi vit avec son disciple Mirzu au pied de la montagne bleue. Chaque jour, le maître va peindre devant sa montagne tant aimée. Mirzu s’assied à ses côtés et le regarde en silence, « les yeux emplis d’admiration ».
Des visiteurs viennent de partout et Mirzu écoute son maître parler de son art et leur sert le thé. Mirzu peint aussi ; c’est son père qui l’avait envoyé chez Maître Otonashi car cet enfant avait un don pour la peinture. Mais Mirzu ne montre jamais ses œuvres au public. Il les cache quand on s’approche de lui.
Les deux amis vivent en toute quiétude. Un jour, Otonashi dit à Mirzu qu’il ne voit plus très bien ; mais il n’en est pas triste: « Nous sommes les serviteurs de la montagne. Quand j’aurai disparu, ce sera toi qui lui donneras ses couleurs ». Mais Mirzu ne se croit pas capable de remplacer son maître.
Otonashi ne peint plus avec autant de couleurs. Ses tableaux deviennent sombres ; alors Mirzu les remplace d’abord par des tableaux plus anciens pour les visiteurs. Puis, il part dès le matin pendant que son maître dort encore et peint jour après jour avec ferveur la montagne bleue. Les visiteurs s’étonnent qu’Otonashi puisse encore peindre aussi bien alors qu’il ne reconnaît plus ses invités. Cela dure un an : Mirzu a toujours peur d’être démasqué par ces visiteurs. Un jour, Otonashi dit à Mirzu : « Fais venir tous les grands de l’Empire dans notre maison car ce sera la dernière fois. L’heure est venue pour moi de leur parler ».
Que va dire Maître Otonashi à ses invités ?
Un superbe conte plein de sagesse et de respect pour les rapports entre les hommes, écrit avec beaucoup de poésie.
Les illustrations sont très belles, des aquarelles aux teintes douces qui rappellent certaines estampes japonaises.
Les expressions des personnages font aussi penser aux masques du théâtre japonais.
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