ALBUM – Dès 4 ans **
de Rebecca BACH-LAURITSEN
illustrations d’Anna Margrethe KJAERGAARD
traduit du danois par Jean-Baptiste COURSAUD
Editions Format – 18,95€
Comment un événement inattendu va bouleverser la vie d’un jeune garçon…
Tout semblait programmé pour se passer selon un rituel inamovible dans la vie qu’il menait en compagnie de son cactus. Sa journée était bien organisée depuis l’instant où il se levait et sautait dans ses pantoufles, jusqu’à celui où il se couchait et tombait dans un sommeil profond. Dans sa maison, comme dans son jardin, chaque chose était à sa place, son piano bien accordé, ses trois crayons bien rangés sur son bureau, ses livres classés dans sa bibliothèque, tout était parfaitement agencé et en ordre.
Mais malgré la présence de son cactus qui l’accompagnait de pièce en pièce et avec qui il jouait à cache-cache, il lui semblait parfois qu’il lui manquait quelque chose… Parfois ses journées lui semblaient un peu longues…
Quand soudain, un matin plus rien n’est comme avant, tout est dérangé… Comme tombé du ciel ou comme échappé de ses rêves, un ours a fait irruption dans son monde….
Un album plein de charme qui célèbre la joie de vivre que procure une rencontre, l’opportunité d’une nouvelle amitié. Le texte est rythmé et gagne à être lu à voix haute, tant il joue avec les mots, onomatopées, allitérations. Il est bien mis en valeur à la manière d’une comptine dans la page.
Des illustrations au trait fin, uniquement dans des nuances de noir, de blanc et de marron, avec quelques touches de bleu et de rouge rendent parfaitement compte de l’évolution de la situation entre avant et après l’arrivée de l’ours. On passe d’une certaine rigidité géométrique appuyée par des lignes droites des carrelages ou des murs à un joyeux désordre.
Les enfants s’amuseront à repérer les détails de ces transformations comme la fumée qui s’échappe de la cheminée de la maison de manière différente, l’eau qui est apparue dans la bouteille avec le navire ou la disparition de l’ours du tableau de la chambre… La typographie du texte, elle-même, participe à cette évolution. Une belle réussite !
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