Ernest l’éléphant

ALBUM – Dès 3 ans
d’ Anthony BROWNE
traduit de l’anglais par Claire BILLAUD
Editions Kaléidoscope – 13,50 €

Dans le cadre du concours “Chroniqueurs en herbe 2024”, découvrez ci-dessous la chronique de la classe des tout petits/ petits  de Madame Machin, école maternelle « La maison du jardinier » à Saint Léonard :

Et voici la critique d’Opalivres :

Ernest vit sagement avec sa maman dans un troupeau d’éléphants. Chaque jour est morne et identique. Alors quand il passe près d’une jungle pleine de promesses de découvertes, Ernest décide de faire une fugue…

Dans « Anthony Browne -Histoires d’une oeuvre » des éditions kaléidoscope, l’auteur explique qu’il avait comme tout premier projet d’album pour enfant  l’histoire « d’un éléphant qui quitte sa maman et se perd dans la jungle. » C’était en 1975. Critique, il ajoute que « son histoire était beaucoup trop longue, sans grande originalité, mais que les illustrations avaient le mérite d’être gaies. » 46 ans plus tard, en même temps en Angleterre et en France, sort ce nouvel album qui reprend exactement le même thème.

Ernest l’éléphant c’est l’enfant type dans sa quête de grandir, sa soif de découvrir, de vivre des expériences, de s’émanciper et en même temps le petit être avec son  besoin d’être rassuré, aimé, en sécurité.

Les petits se régaleront de cette histoire très traditionnelle, qui donne à voir les animaux de la jungle, se révolteront de l’indifférence des gros animaux devant la détresse du petit perdu et applaudiront à l’aide de la minuscule souris.

Le graphisme très dépouillé au départ, coloré pour les temps heureux et insouciants, blanc pour l’ennui et la morosité, gagne en couleurs et en motifs surréalistes lors des périodes passées dans la jungle (banane géante, oeuf sur le plat, papillon au motif effrayant, fleurs carnivores…) La rencontre d’Ernest avec le gorille (personnage fétiche de l’auteur), le lion et l’hippopotame  (bien endormis) puis le crocodile ne sont pas trop effrayantes… même si les animaux prennent vraiment de la place dans la page !  Quand à la souris, véritable chef, efficace et discrète, elle a tout pour plaire, jusqu’à s’effacer lors des retrouvailles sans même attendre un merci !

Un album très accessible pour les tout-petits avec un happy end bienvenu.