ROMAN – Dès 15 ans **
de Fanny ABADIE
Editions Syros – 16,95 €
Karim découvre un matin dans la rue, le corps sans vie de Zineb, 17 ans, une fille de sa classe sauvagement assassinée. Dans une cité de province, lieu de toutes sortes de trafics, Zineb détonnait plutôt…
Bonne élève, sympa et sage, elle était appréciée de tous et faisait la fierté de la prof de français qui voulait la présenter à un concours d’éloquence.
Alors pourquoi, elle?
Karim, qui partage sa vie entre un père en déshérence (renforcée depuis que sa mère les a quittés), les copains et la boxe, ne fait pas confiance aux adultes qui l’entourent. Il se méfie de ses professeurs et tout autant de la commissaire de police chargée de l’enquête, qui pourtant sollicite son aide. Il ne croit pas aux explications des copines avec qui Zineb était ce soir là.
Pour couronner le tout, voilà que son meilleur ami, Sublime, un jeune migrant en situation irrégulière, disparait en lui laissant l’escarpin que portait Zineb ce soir là. Un escarpin d’autant plus compromettant qu’il est aussi l’arme du crime…
Un scénario écrit dans un style oral qui nous invite à participer à l’enquête…
Karim connait bien l’entourage de la jeune fille assassinée : sa mère, deux de ses grands frères plutôt intégristes, qui veillaient de très près à ce que Zineb ne « déraille » pas, Hamza, (avec qui il fait de la boxe) autre frère de Zineb, sanguin, irréfléchi, aujourd’hui prêt à tout pour venger sa soeur, ou Bouli le sympathique petit dernier de la famille. Il connait bien également les deux filles avec qui Zineb a passé sa dernière nuit : l’une d’elle est une ancienne petite amie. Et, surtout il a confiance en Sublime, migrant pas bavard, mais droit et intègre. Par contre, il a une piètre opinion des policiers, et pense qu’il n’y a pas grand chose à espérer de leur enquête…
Quand à son père, il lui en veut, et pense que c’est de leur faute à tous les deux si sa mère est partie…
Au cours de cette enquête, Karim va découvrir que les gens sont souvent bien différents, plus complexes que ce qu’ils laissaient apparaitre …
Un roman de 350 pages, bien écrit, percutant, qu’on lit d’une traite, et qui met un singulier coup de canif aux certitudes en tout genre.
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