ROMAN – Dès 15 ans **
de Neal SHUSTERMAN
traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Cécile ARDILLY
Editions Pocket jeunesse – 8,40€
2042 – Le monde est en paix et les hommes ont vaincu les maladies et la mort. L’intelligence artificielle est au pouvoir, mais pour qu’elle puisse subvenir aux besoins de l’humanité, les gens doivent continuer à mourir. Si le Thunderhead qui a succédé au « cloud » gère toutes les contingences pratiques, le flux des hommes est de la responsabilité de la communauté des Faucheurs. Ceux-ci ont pour rôle de réguler la population en « glanant » des humains de leur choix, mais tout en respectant certains quotas. « La mort non naturelle a succédé à la mort naturelle ». Possédant une bague qui transmet une immunité et ayant droit de vie et de mort sur les autres hommes, ces Faucheurs sont presque considérés comme des dieux vivant et leurs moindres besoins sont comblés.
Citra et Rowan, deux adolescents de seize ans, sont choisis pour leur capacité d’empathie, par Maître Faraday pour devenir des faucheurs. En apprentissage, ils vont s’initier au maniement des armes, étudier toutes les formes de glanage et chercher à comprendre l’importance de leur rôle…
S’ils se sentent attirés l’un par l’autre, ils sont aussi en compétition. Un seul d’entre eux sera choisi et il aura obligation de glaner le second….
Par ailleurs, les anciens Faucheurs conscients de leur responsabilité et tâchant de la remplir avec une « certaine » morale doivent faire face à l’influence grandissante de membres de leur communauté qui prennent plaisir à leur fonction, ne sont plus que des tueurs n’hésitant devant rien (manipulation et massacres de masse…) pour affirmer leur puissance, et profiter de « pouvoir tuer en toute impunité »…
Premier tome de cette trilogie qui a obtenu de nombreux prix, ce roman est une dystopie à la fois passionnante et glaçante par moment. Pendant leur période d’apprentissage, les deux héros doivent assister aux glanages, la lecture sera donc réservée aux lecteurs qui ne craignent pas l’hémoglobine. Les faucheurs doivent écrire leur journal de bord et des extraits de certains journaux ponctuent le récit apportant des précisions sur la personnalité de chacun ou des réflexions sur leur fonction ou sur l’immortalité et ce qu’elle engendre. « Quand on ne manque de rien, qu’on peut vivre éternellement, la vie ne perd –elle pas un certain sens ? Le monde devient passif.
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