Eve of Man 

ROMAN – Dès 15 ans *
de Giovanna et Tom FLETCHER
Editions Milan – 17,90 euros

50 ans ! 50 ans sans qu’aucune femme ne naisse !

Imaginez le désarroi de l’humanité face à une population qui se meurt petit à petit.
Finalement, une fille, et une seule voit le jour, Eve, celle qui pourra sauver l’Homme.
Celle qui donne la possibilité d’un futur. C
ontre toute attente elle survit, et pour la protéger on l’enferme dans une prison dorée.
Elle connaît son destin, connaît sa mission, et l’accepte.
Elle a tout ce qu’elle désire, en haut de sa tour, protégée, nourrie…
Et pour pallier sa solitude on lui crée une amie, Holly, qui est là sans l’être réellement puisque fabriquée de toutes pièces, c’est une amie virtuelle  dirigée par des pilotes.
Ils sont trois à contrôler Holly, mais un seul partage une amitié bien particulière avec Eve, c’est Bram, le fils d’un des dirigeants de la Tour protégeant Eve.  Bram a grandi avec Eve et   développé des sentiments plus profonds pour elle qu’une simple amitié forcée.
Pour aider à repeupler la Terre, Eve va devoir donner naissance à des filles, pour cela, 3 garçons potentiels ont été sélectionnés

. Mais l Bram et Eve vont ouvrir les yeux sur les mensonges qui les entourent et bouleverser les plans.

Leur priorité ne sera plus la survie d’une humanité qu’ils ne connaissent finalement pas, mais celle de leur libre arbitre, de leur liberté, de leurs sentiments.
Un objectif qui les amènera à comprendre les enjeux réels de l’avenir de l’humanité et à lutter contre ceux qui ne veulent que pouvoir et domination, en manipulant les besoins de la population.

Dans la lignée des « Hunger Games », « Divergente », « La servante écarlate », ce livre est une dystopie rondement menée, qui compte, à la quasi perfection tous les rouages d’un bon roman post-apocalyptique.

Pour autant l’intrigue change de celles des dystopies habituelles en traitant de thèmes plus matures, incluant des questions de féminismes associées aux inséminations artificielles forcées à but scientifique, puisque ici les femmes ne sont plus que des êtres incapables de mettre au monde des filles, elles ne sont considérées que comme des expériences scientifiques, des génitrices deshumanisées.
Ici les enjeux de survie ne sont pas uniquement dus à la présence d’une dictature mais aussi à l’extinction de l’humanité, une humanité qui n’a trouvé que la science comme porte de sortie, oubliant les sentiments, l’amour, la vie.
Tout ceci dans un monde qui pourrait être le nôtre, qui nous fait nous poser des questions « ça pourrait arriver ?
Mais que se passerait- il si cela arrivait? »

Un premier tome qui nous tient en haleine et promet une trilogie des plus intéressantes.