C’est beau de mentir   

ROMAN – Dès 15 ans *
de Catherine GRIVE
Éditions Sarbacane – Collection (Exprim’) – 15 €

 Lucile Tournemire vit à Paris avec sa mère, dans une chambre de bonne d’un immeuble cossu. Depuis la séparation de ses parents, sa mère, artiste peintre, est devenue alcoolique. Son père, architecte, a largué les amarres au sens propre de l’expression et parcourt les mers en bateau. Le monde parisien n’a rien à voir avec l’enfance heureuse de Lucile en Ardèche entre ses parents amoureux. Elle est inscrite au lycée Louis XIV et pour échapper à l’hostilité des autres élèves, elle s’invente une vie qui la fait reconnaître et accepter par les autres.

Aujourd’hui, elle a 15 ans. Elle a organisé une super fête dans l’appartement voisin de riches Américains absentéistes. Elle a emprunté les clés à Nathalie qui fait office de concierge. Le thème : « Tout ce qui brille ». Tout est prêt pour accueillir ses invités. Il ne lui reste plus qu’à descendre à la cave chercher quelques bouteilles de vin sur lesquelles coller des étiquettes de grand crûs.

Mais le sort en a décidé autrement et en remontant, Lucile reste coincée dans l’ascenseur. Que va-t-il se passer si ses relations arrivent et découvrent l’étendue de ses mensonges ?

C’est beau de mentir, c’est le moyen d’oublier la réalité, d’échapper aux difficultés quotidiennes et de s’autoriser une part de rêve. C’est le moyen de trouver une place dans un milieu étranger et hostile. On peut évoquer de nombreuses raisons même si la « formule La fureur d’être dans la vérité lui trotte dans la tête ».

Le suspense est bien réel dans ce roman qui se passe essentiellement dans l’attente de la réparation de l’ascenseur. L’héroïne est drôle dans ses inventions et ses mensonges. Et la morale est sauve puisque tout rentrera dans l’ordre non sans quelques dégâts collatéraux.