ROMAN – Dès 13 ans **
De Laura WOOD
Traduit de l’anglais par Aurélien D’ALMEIDA
Éditions Pocket Jeunesse – 18,50 €
Londres, 1897.
Isobel Stanhope dite Izzy, fille d’un baron qui à sa mort a laissé sa famille ruinée, décide de cacher leur situation financière à sa mère fragile et à son petit frère de huit ans.
Son père, passionné de serrures lui a appris tout ce qu’il savait, faisant d’elle une experte.
Ses talents vont intéresser la mystérieuse et secrète agence « la Volière » dirigée par des femmes pour les femmes. Le salaire versé va lui permettre de financer les études de son frère, les soins de sa mère et la situation familiale.
Évoluant dans son milieu, celui des lords anglais avec son amie Teresa, Izzy va pouvoir aussi fréquenter les bas-fonds grâce à son déguisement de jeune garçon, Kes, un voleur de renom, crocheteur de serrures de génie qui n’a pas froid aux yeux.
Lors de la proposition d’un cambriolage risqué organisé par un aristocrate, Isobel, sous son identité secrète, a la surprise de voir apparaître le duc de Roxton, Max Vane, l’élu de son cœur qui ne le sait pas.
Est-il en mission pour les services secrets, envoyé par son patron, Lord Samuel Morland, le futur Premier ministre ?
Et que se passe-t-il justement dans la maison de Lord Morland ? Pourquoi sa relation avec son épouse, Lady Kitten Morland s’est-elle dégradée depuis qu’il lui a offert une broche sertie d’un rubis qu’elle trouve d’une grande laideur ?
L’enquête est bien menée et nous tient en haleine avec son lot de secrets, tentatives de meurtre. complots, espionnage et romance.
On a plaisir à suivre les aristocrates pendant la Saison dans les salles de bals ou notre héroïne dans les pubs mal famés de Whitechapel.
L’intrépide Izzy et ses comparses de la Volée ont une spécialité : fournir à leurs clientes les moyens de pression dont elles ont besoin pour jouir pleinement et paisiblement de leur vie. Quels qu’en soient les moyens.
Les personnages secondaires Sylla et Teresa ont de fortes personnalités très attachantes.
Le roman nous rappelle la situation des femmes en cette fin de XIXe siècle. Elles étaient dépendantes de leur père ou frère puis tombaient sous la coupe de leur mari qui rentrait aussi en possession de l’intégralité de leur dot. Elles n’avaient aucune liberté.
Nos héroïnes prônent l’égalité hommes-femmes.
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