ROMAN – Dès 13 ans **
d’Alex COUSSEAU
Éditions du Rouergue – Collection (doAdo) – 9,20€
Depuis qu’elle est en prison pour vol, la mère de Violaine, José et Thomas, écrit chaque jour une lettre à ses enfants. Elle écrit pour maintenir le lien, pour leur parler d’eux et d’elle, pour tenir le coup .
De leur côté, les trois ados font face à la situation chacun à sa manière.
Violaine, vaillante et décidée, a trouvé un travail. José, le lycéen désemparé, sèche les cours et arpente la ville sans but précis. Quant à Thomas, le benjamin, il attend le retour de sa mère et s’inquiète tout particulièrement depuis que celle-ci leur a annoncé qu’elle avait décidé de ne plus s’alimenter…
A l’occasion d’une grève-carnaval des éboueurs de la ville, Thomas fait la connaissance de Zoran, le musicien philosophe et de sa cousine Marianne, étudiante. Rapidement ils sympathisent et le musicien et l’étudiante vont aider le trio à maintenir une sorte d’équilibre dans leur vie devenue précaire, jusqu’à ce que renaisse l’espoir…
Ce livre vaut par la qualité des relations qui se nouent entre les jeunes gens. Ceux-ci s’acceptent, se soutiennent, s’entraident et cela tout naturellement, comme allant de soi . Zoran , mine de rien fait passer des messages stimulants.
L’auteur a beaucoup à nous dire.
Par exemple, la décision de la mère de ne plus s’alimenter n’est pas du désespoir. C’est au contraire, sa façon de résister pour ne plus être seulement un numéro dans cette prison qui, elle le sent, pourrait la détruire.
Un autre message s’impose également au lecteur : dans une situation difficile, il faut savoir vivre chaque jour, chaque heure et se tenir prêt à accepter la main tendue.
Pas de plaintes, pas de misérabilisme dans ce roman, simplement une histoire de notre temps, à la fois émouvante et réconfortante.
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