BANDE DESSINEE – dès 14 ans **
Scénario : David CHAUVEL
Dessin : Sylvain GUINEBAUD
Editions Delcourt – Série « Robilar et le maistre chat » Tome 2 – 15,50 €
Robilar est vengé (voir le tome 1 : une version décalée du «Chat Botté» alias Robilar), il a réussi à enfermer le roi, sa fille et le meunier,
ainsi il est devenu le chambellan de l’ogre maintenant roi. Mais ce dernier se sent seul, s’ennuie, sombre dans la mélancolie ; son désir le plus cher est de retrouver sa forme humaine.
Robilar, pour le sauver, pense que le baiser d’une princesse pourrait lever ce maléfice et même aboutir à un mariage. Cinq princesses, plutôt cinq furies, sautent sur l’occasion et vont concourir pour devenir l’épouse du prince Rémi : Zellandine (dite Bois sans soif), Catherinette (dite Peau de Bique), Nadège (dite Princesse au pois chiche), Maria Sophia Margaretha (dite Blanche Mièvre) et Ray Ponce.
Le concours est orchestré par Robilar qui n’hésite pas une seconde se laisser soudoyer, les prétendantes n’hésiteront pas non plus à user de bassesses et de traîtrises pour que l’une d’elles devienne l’heureuse épouse.
Un album déjanté qui parodie le conte, cette fois c’est le baiser d’une princesse qui libérera le prince de son maléfice, un album où des personnages de contes traditionnels se retrouvent parodiés: Zellandine / La belle au bois dormant, Catherinette/ Peau d’âne, Nadège/la princesse au petit pois, Maria Sophia Margaretha/Blanche Neige ; un album où tous les sales coups sont permis : tricheries, corruptions, mensonges, pièges ; un album où les dialogues, surtout ceux des princesses, empruntent un langage familier et parfois grossier.
En suivant tous ces méandres et ces débordements, David Chauvel parvient, en fin de «conte», à soulever l’idée du mariage pour tous et à évoquer l’émancipation féminine.
Sylvain Guinebaud contribue à susciter cette ambiance peu ordinaire dans un conte, ses dessins sont précis, expressifs, dans de fastueux décors de château évoluent des personnages grimaçants et faussement souriants. Comme une caméra, les vignettes passent d’un plan large à un zoom de visage ou d’objet, et inversement, créant ainsi une dynamique propice à cette histoire.
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