Refuges

Mila, 16 ans, retourne sur l’île de Lampedusa pour passer les vacances d’été avec ses parents, mais elle refuse de rester toute la journée avec eux. Elle veut redécouvrir les lieux qui sont synonymes de bonheur pour elle, quand ils venaient chez Nonna, sa grand-mère paternelle ; c’était aussi avant la naissance et le décès de son petit frère Manuele. Après ce décès, plus rien n’a jamais été pareil et Mila en veut à ses parents.
La rencontre avec Paola, la nièce d’une amie de sa grand-mère l’apaise profondément. Le jour anniversaire de la mort de son petit frère, date tant redoutée par Mila qui en craint les effets dévastateurs sur sa mère, l’adolescente se confie à Paola.
Elles partent à la découverte d’une crique qu’elles atteignent par la mer et « dont la beauté la gifle en plein visage ». C’est là aussi que Paola lui raconte son engagement dans une association pour lutter contre la loi qui interdit aux pêcheurs de venir en aide aux clandestins en difficulté en mer.
En parallèle avec l’histoire de Mila, se glissent quelques chapitres en italiques qui décrivent les conditions de vie en Erythrée et les raisons qui poussent des jeunes à tenter la traversée du désert, puis de la Méditerranée.
On y lit les tentatives ratées et les risques affrontés. Ces témoignages terribles mais pleins de pudeur et de discrétion, d’hommes habitués à vivre dans la clandestinité permettront à Mila de grandir et de se centrer sur le présent au lieu de pleurer sur le passé.

Un roman fort et poignant qui résonne avec l’actualité.