ROMAN – Dès 14 ans
d’Ariel HOLZL
Éditions L’école des loisirs – Collection (medium+ ) – 17€
Un roman qui associe judicieusement uchronie, steampunk et humour.
Il débute en 1889.
Napoléon III ayant gagné la bataille de Sedan est toujours en place et s’apprête à inaugurer l’exposition universelle.
Au début du XIXème siècle, les découvertes des propriétés extraordinaires du cobalt ont permis la création et le développement de machines très puissantes.
La multiplication d’automates appelés à seconder les hommes a conduit à instaurer la Pax Automata qui interdit la construction de robots pouvant être confondus avec des humains…
Lors de l’inauguration de l’exposition, en sa qualité d’élève parmi les plus brillants de Saint Cyr, Philémon de Fernay, 17 ans, est choisi pour piloter le Zéphir, le dernier prototype d’aéronef de son professeur Clément Ader.
Mais rien ne se passe comme prévu et il s’écrase contre la galerie des machines du pavillon anglais et déjoue ainsi un attentat contre l’empereur…
Contraint à déblayer les décombres, il découvre le corps d’un automate qui non seulement ressemble à s’y méprendre à un enfant, mais s’avère aussi être une arme redoutable…
Qui a bien pu construire cet automate ?
Qui a enfreint la Pax Automata ?…
Philémon, malgré lui, comprend qu’il se trouve au cœur d’une conspiration internationale.
Obligé de fuir les dangers qui le menacent, le jeune homme emporte avec lui l’enfant robot.
Avec l’aide de son copain Ferdinand, dandy plein de ressources et de Zélie, une « romanicielle » et mécanographe hors pair, il compte bien le remettre en état et déjouer le complot…
Un roman qu’on lit d’une traite.
Les relations familiales et amicales entre les personnages apportent une note rafraichissante.
Elles créent le lien permettant cette subtile alchimie entre uchronie, steampunk, espionnage et humour qui forme la trame de cette aventure rocambolesque, pleine de rebondissements, joyeusement iconoclaste, qui, tout en nous distrayant, nous invite aussi à réfléchir sur les progrès de la science, de l’éthique toujours détournée, de l’homme augmenté…
On s’amuse énormément des trouvailles de l’auteur qui a truffé son ouvrage de clins d’œil à l’époque et de références à des monuments célèbres (La tour Eiffel, l’opéra Garnier…) et à des personnages connus dont le destin a évolué de façon différente en fonction de l’uchronie.
On croise ainsi Clément Ader, Gustave Eiffel, Jean Jaurès, Jules Ferry, Ada Lovelace…
On y trouve des reconstitutions d’extraits de journaux « d’époque » qui parlent du prix du gaz ou du potentiel de destruction des nouvelles armes, « des machines sans cœur, sans remords et sans pitié », des pages de publicités savoureuses et des « préfètes » de Paris qui parlent déjà d’interdire les voitures en ville …
Jubilatoire !
Un coup de cœur d’Opalivres ♥ !
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