ROMAN – Dès 13 ans **
de Sophie ADRIANSEN
Editions Scrineo – 14,90 €
Les livres ont toujours représenté quelque chose de sacré pour Léo qui rêve d’écrire un roman.
Aussi, il est ravi d’effectuer son stage de troisième dans une maison d’édition renommée. Il s’y voit chargé de faire un premier tri dans les manuscrits qu’elle reçoit.
Un soir, son père lui montre un article dans le journal, une certaine Séraphine Danois, écrivaine reconnue, vient d’envoyer un manuscrit par la poste de façon anonyme et attend de voir ce qu’il en adviendra.
Un éditeur va-t-il reconnaître l’auteur ? Le roman sera-t-il sélectionné pour être édité sans qu’on la reconnaisse? Ce stratagème avait déjà été utilisé par Romain Gary avec son roman « La vie devant soi » publié sous le nom d’emprunt d’Emile Ajar.
Lorsque Léo réceptionne un manuscrit et comprend qu’il s’agit du roman dont lui parlait son père, il l’emmène chez lui pour le lire et, bouleversé par sa lecture, il est pris d’une étrange envie de se l’approprier. Il décide de le réécrire en changeant les noms, les lieux, la fin et le propose à son éditeur comme étant son texte… Puis, pris dans un engrenage, se glisse par effraction dans la peau de l’auteur floué jusqu’à obtenir le prix Goncourt… Comment réagir, d’autant que l’autrice spoliée découvre la supercherie?…
Si l’usurpation de création littéraire ne nous rend pas le héros du roman sympathique au départ, son mal-être, la façon dont Séraphine Danois lui fait mesurer l’ampleur de son mensonge, nous réconcilient avec le personnage. Chacun y comprend ses erreurs et Sophie ADRIANSEN nous offre avec ce roman une belle mise en scène des métiers du livre.
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