Même les araignées ont une maman

ROMAN – Dès 13 ans **
d’Alain GAGNOL
Aux éditions Syros – 17,95€

Mots clés : 2020 – thriller – télépathie – super-pouvoir – amour – suspense

Depuis la disparition de son chat, alors qu’un détraqué s’attaque aux animaux de compagnie, Thomas ne dort pas.
La nuit, il guette les allées et venues devant sa maison attendant son retour ou une présence suspecte. C’est ainsi qu’il aperçoit une silhouette dans son jardin…
Non, il ne s’agit pas du tueur, mais d’Emma, une fille de son quartier qui passe pour être bizarre… Il découvre que si elle ne va pas au lycée, évite les contacts, c’est qu’elle est télépathe. Non seulement elle  lit dans les pensées des gens, mais souffre aussi physiquement de la douleur ou des mauvaises pensées qu’elle perçoit chez les autres.
Un don qui doit rester secret….
Si elle l’aide à retrouver son chat, « le tueur continue son sale boulot »…
Faisant alors fi de la volonté de son père qui pense qu’elle ne peut mener une vie normale et fréquenter les autres, Emma décide d’utiliser le pouvoir que lui apporte son don avec l’aide de Thomas pour tenter d’identifier le tueur d’animaux. Mais ce n’est pas sans risques … Le tueur est un véritable psychopathe…

Un roman qu’on ne lâche pas ! Comme dans  Power Club, la nouvelle héroïne d’Alain Gagnol a un super pouvoir mais les roses ne viennent pas sans les épines, celui-ci a ses contre parties.
Il suffit d’imaginer toutes les pensées  contradictoires qui traversent nos esprits, « malsaines, idiotes ou simplement ridicules », tous les secrets qui deviennent accessibles, amour, identité,  pour comprendre la violence  qui frappe celui qui les perçoit et la nécessité de se protéger.
En donnant alternativement la parole aux deux adolescents, l’auteur nous fait ressentir l’intime. Nous sommes aussi bien dans le cerveau des héros que dans celui du tueur. Mais, ne l’oublions pas celui-là,  car ce roman est aussi un thriller au suspense haletant jusqu’aux dernières pages. Le talent d’Alain Gagnol est de nous nous faire aussi bien ressentir la spontanéité de la relation amoureuse qui se crée  entre Thomas et Emma que de nous glacer le sang avec la personnalité du tueur.