ROMAN – Dès 13 ans **
de Ludivine IROLLA
illustration de Charlie BOWATER
Editions Bayard – 17,90€ broché/ 23,90€ relié
Au village de Harrow où habitent Médora et Allegra, on les appelle les sœurs Wickwood et on raconte qu’autrefois les membres de leur famille étaient des magiciens.
Occultistes confidents des rois, ils faisaient partie des personnages les plus influents du royaume.
De cette grandeur passée, les deux sœurs ne savent rien. Tout a été comme effacé de leur mémoire depuis qu’un grand incendie a tout détruit, provoquant la mort d’Allegra.
Depuis ce jour fatidique, celle-ci est réduite à l’état de spectre « bloquée dans le corps de ses quatorze ans » et c’est grâce à la revente de ses vols que Médora arrive à survivre…
Le roi qui souhaite redorer son blason grâce à la magie, leur ordonne de retrouver les mots qui noircissaient les pages du « livre des mondes obscurs », le grimoire qui faisait la réputation de leurs ancêtres…
Sous la surveillance de Ralph, le plus rigoureux des gardes de la milice royale, un personnage mystérieux et muet qui se cache derrière son armure et avec le soutien de Cornelius, un paysan amoureux transi d’Allegra, les deux sœurs se lancent dans l’aventure.
Elles savent que leur temps est compté et qu’elles ne peuvent espérer d’aide de la population du royaume.
Les gens considèrent que la magie est à l’origine de la famine qui règne sur le pays. Ils les haïssent et les prennent pour des démons…
Mais « Quand toutes les scènes du passé sont devenues des secrets à jamais enfouis dans les décombres », le moindre indice est inespéré… Un symbole sur la couverture du livre, un médaillon qui s’agite…
Cette quête pour répondre à la volonté d’un roi indigne de sa fonction sera aussi pour la voleuse et le spectre, une quête personnelle, celle de la recherche de leur passé. Et si celui-ci était loin d’être aussi flamboyant qu’elles l’imaginaient ?….
Une écriture qui vous intrigue dès la première page pour ce roman qui met en scène deux sœurs fusionnelles, aux caractères affirmés et aussi différents et complémentaires que leur apparence, l’une « charmante, tendre » et romanesque, l’autre acide, obstinée et en colère. Leurs compagnons qui semblent bien fades au départ se révèlent au fil du récit.
S’il y est question de magie, Ludivine Irolla nous parle aussi du poids de l’ignorance.
Quelle que soit l’histoire familiale, quelles que soient les erreurs du passé et leur héritage, la vérité et la connaissance libèrent et incitent à inventer sa propre vie.
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