ROMAN – Dès 13 ans
de Xavier-Laurent PETIT
Editions L’école des loisirs – Collection (Medium) – 15,80€
Ciprian est fils de l’Ursari, le montreur d’ours, « fils du vent » comme on le dit dans sa famille tzigane.
Rejetés dans leur pays, harcelés par les policiers, Ciprian et les siens tombent entre les mains d’une mafia locale qui leur fait miroiter le paradis, de l’argent, du travail en Occident….
Relâchant leur ours, ils acceptent le contrat que leur proposent ces passeurs et se retrouvent à Paris dans un bidonville où pour rembourser leur dette, Daddu le montreur d’ours devient ferrailleur, la maman et Vera, la sœur, mendiantes professionnelles, le grand frère « emprunteur » de portefeuilles » et Ciprian son apprenti…
Chaque fin de semaine, les représentants des mafieux viennent récolter les sous gagnés par la famille qui découvre que ceux-ci ont tout prévu pour que jamais la dette ne soit remboursée et pour qu’ils restent à leur merci…
Dans cette atmosphère et sous les menaces qui le guette s’il ne rapporte pas suffisamment d’argent, Ciprian va pourtant découvrir ce qui pour lui est le paradis : « le jardin du Lusquenbour » où il se met à observer en cachette les joueurs de « « Tchéquématte » et s’aperçoit qu’à force d’observer, il commence à comprendre « comment déplacer les petites pièces de bois »..
Quand Madame Baleine et Monsieur Énorme, comme il appelle ceux qu’il a regardé jouer se rendent compte qu’il est capable de se souvenir de tous les gestes des parties qu’ils ont exécutées, une deuxième vie s’ouvre alors pour Ciprian…
Une histoire pleine d’humanité, qui pose de vraies questions de société et de solidarité.
Le lecteur découvre dans sa réalité complexe les conditions de vie misérable de ces tziganes sans-papiers, rejetés par les uns, exploités par les autres.
Il est en pleine empathie avec le jeune héros, très attachant.
Il le suit dans son évolution, son envie d’appréhender le monde qui l’entoure par la connaissance des mots et leur compréhension.
Un excellent roman d’apprentissage qui met en valeur la devise des joueurs d’échecs : « Nous ne sommes qu’un ».
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