ROMAN – Dès 13 ans
de Davide MOROSINOTTO
Traduit de l’italien par Marc LESAGE
Éditions L’école des loisirs -18€
Au Pérou, en 1986, la jeune Laila, douze ans, fille d’un diplomate finlandais dont la vue se brouille peu à peu, est hospitalisée dans le service de pédiatrie de l’hôpital de Lima.
C’est un service spécialisé en maladies neurologiques rares.
Son arrivée de petite princesse blonde ne passe pas inaperçue, et un jeune métis de son âge : « El Rato » qui connait tout de l’hôpital, puisqu’il y a toujours vécu depuis sa naissance, se charge de l’intégrer.
Au cours de leur visite dans la bibliothèque, Laila et El Rato tombent sur le journal de l’expédition dans la jungle amazonienne d’un médecin, le docteur Clarke, et sur le dessin d’une fleur utilisée par les chamans de la tribu de K.
Cette fleur aurait des vertus exceptionnelles…
Laila surprend une conversation et découvre que sa maladie est à la fois dégénérative et incurable.
Le pronostic est sévère, elle comprend qu’il lui faut un miracle.
Et si elle retrouvait cette fleur perdue dont parlait le journal ?
Ce journal date de quarante ans. Le docteur est-il encore en vie ? Cette fleur existe-t-elle vraiment ?
En compagnie d’El Rato, elle fugue de l’hôpital pour entreprendre un incroyable voyage qui les mènera des Andes à la forêt amazonienne.
Un seul indice, le nom de la ville d’origine du compagnon d’expédition du docteur Clarke, près du Machu Pichu….
De nombreux dangers les guettent, mais ils sont comme guidés par une force qui les dépasse, un fil lumineux qui les aide à franchir des obstacles.
Quand tout semble perdu, des rencontres inattendues semblent les remettre sur la piste…
Une fois de plus Davide Morosinotto nous offre un merveilleux roman, cinq cents pages qu’on ne lâche pas tant elles sont passionnantes de bout en bout.
Son duo de héros est particulièrement attachant.
Elle, la fille brillante qui affronte avec courage sa peur de mourir et enregistre les sons et les voix tout au long de son voyage pour garder des traces.
Lui, qui n’est jamais sorti de l’hôpital et découvre le monde et toutes ses premières fois.
Avec eux le lecteur plonge dans un tourbillon de sentiments et d’émotions, il fait la découverte d’un pays, de ses légendes et de sa culture.
Odeurs, végétation faune, il est happé par tous ses sens, tant tout est décrit avec précision.
Malgré la douloureuse incertitude sur ce qui attend Laila, le récit est très émouvant mais jamais pesant.
La mise en page aussi est étudiée.
Le roman est choral et pour que le lecteur s’y retrouve, le narrateur est annoncé par son animal-guide en tête de chaque chapitre. Quand c’est Laila qui parle, le texte est légèrement voilé en périphérie pour rappeler sa perte de vision latérale.
C’est remarquable ! Un coup de cœur ♥ !
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