ROMAN – Dès 14 ans
de Ruchira GUPTA
Traduction de Emmanuelle URIEN
Éditions Slalom – 18,95€
C’est dans la ruelle d’un bidonville du nord de l’Inde que vivent Heera et sa famille.
On appelle cette ruelle le Girls bazaar, car dans les baraques de ce quartier, se prostituent les filles de sa communauté, sous le contrôle de Ravi Lala.
Heera a quatorze ans et jusqu’ici, grâce à la volonté de sa mère et malgré la misère, elle a pu comme son frère Salman poursuivre l’école.
C’est une question de survie pour elle, même si elle est victime de harcèlement et de moqueries de la part des autres élèves, car la cantine lui donne la possibilité de manger et la fréquentation du collège la met à l’abri des prédateurs sexuels.
Quand, suite à une bagarre avec le fils d’un policier, elle est renvoyée de l’école, c’est la catastrophe ! Son avenir parait tout tracé : elle va devenir prostituée comme Mira Di, sa cousine qui habite la baraque d’à-côté, car son père semble n’attendre que cela pour la vendre à Ravi Lala.
Si Heera songe d’abord à fuir, elle se décide à se battre pour son avenir, à surmonter ses peurs.
Elle va trouver de l’aide auprès de Rini Di, la directrice d’un foyer qui a ouvert des cours de Kung-fu. Une école de discipline pour Heera, qui, inspirée par les écrits de Bruce Lee, apprend à canaliser son énergie et reprend confiance en elle…
Elle n’oublie pas non plus son amie Rosy qui a disparu du jour au lendemain…
Mais le danger n’est pas écarté pour elle, Ravi Lala cherche à l’enlever…
Cette histoire est fondée sur des événements réels de la vie d’adolescentes que Ruchira Gupta a rencontrées.
Elle a quitté son métier de journaliste pour fonder une ONG baptisée Apne Aap, créer des centres communautaires pour aider ces adolescentes à échapper à leurs prédateurs et ouvert des cours d’arts martiaux pour permettre aux filles de se défendre.
Elle a tourné un documentaire sur le trafic des fillettes indiennes et nous explique son combat en fin d’ouvrage.
Ici, c’est sous la forme d’un roman bouleversant qu’elle agit pour dénoncer les trafics d’êtres humains, des trafics ayant des ramifications mondiales.
Ce roman montre aussi le courage qu’il faut à ces femmes, mères et filles, pour prendre en main leur vie, lutter contre les superstitions et la tradition qui voudraient que les femmes appartiennent à leur père puis à leur mari.
Un coup de cœur d’Opalivres ♥ !
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