ROMAN – Dès 13 ans *
de Nancy SPRINGER
traduction de Rose-Marie VASSALLO
Éditions Nathan – Série « les enquêtes d’Enola Holmes » – 14.95€
Retrouver Sherlock Holmes dans de nouveaux romans est un vrai plaisir pour les amateurs du détective anglais. Mais ne nous y trompons pas : c’est sa jeune sœur Enola Holmes, qui mène l’enquête.
Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, Enola est l’anagramme de ALONE, qui signifie seule en anglais. Réussir SEULE, c’est le leitmotiv qu’Eudoria Holmes a répété à sa fille durant les quelques années où elle l’a élevée, dans des conditions peu orthodoxes pour l’époque. La reine Victoria était au pouvoir et les règles sociétales étaient strictes, voire sévères pour les jeunes filles. Quand Eudoria disparait mystérieusement, les deux frères d’Enola, qu’elle avait peu fréquentés, entrent en scène. Mycroft devient le tuteur de la jeune fille. Après quelques péripéties, Enola gagne son autonomie et ouvre…une agence de détective.
Dans ce roman, il s’agit non pas d’une enquête mais d’un défi que se lance Enola : il faut libérer Cécily Alistair, son amie à la double personnalité, qui est actuellement séquestrée avec sa mère, par le chef de famille. C’est donc bien de féminisme dont il est question. Par chance Lord Alistair n’est pas aussi classe qu’il le devrait : ses malversations passées vont aider Enola à rétablir la situation.
Le personnage d’Enola est charmant, drôle, intelligent, malin. La jeune fille a de l’aplomb et sait mener son monde, y compris Sherlock dont elle requiert parfois la présence ou qui s’impose tout seul. Dans cette histoire, il est a priori du côté de Lord Alistair qui l’embauche pour retrouver sa fille.
On remarque que Sherlock peut faire preuve de sentiments, assez fugaces il est vrai. C’est d’ailleurs un nœud gordien : les descendants d’Arthur Conan Doyle reprochent à l’auteur et à l’éditeur, d’avoir usé de traits de caractère du détective n’apparaissant que dans les romans n’étant pas encore dans le domaine public ! Dommage que Sherlock et Enola soient des personnages fictifs : ils auraient pu dénouer les liens de ce procès très sérieux…
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