Rome et son empire

« Mon nom est Rome… Métropole et Empire ».
Ainsi commence cet album historique qui se présente comme le premier opus d’une « Histoire du monde en BD ».

Au-delà du projet BD, l’ouvrage affiche d’abord le sérieux d’un texte historique documenté et organisé qui va à l’essentiel avec rigueur et
pédagogie
Qu’il s’agisse :
– de faire émerger les étapes d’une fresque historique qui court de la légende de Romulus et Remus à l’effondrement de Constantinople en 1453
– de donner à comprendre les enjeux et les ressorts de la vie et la mort d’un fabuleux empire
– de nous immerger dans le quotidien des Romains.

Les ressources de la BD ne font que mettre en scène cette rigueur historique mais il est vrai que, sans grandiloquence aucune, dessins et paroles avec insolence et humour sont autant d’arrêts sur image qui viennent colorer le texte avec ce qu’il faut de vie et de provocation qui sied aux Romains d’alors.

En une cinquantaine de pages, le jeune lecteur qui fera l’effort d’aller au texte :
– vivra l’avènement de la cité, le temps des rois, celui de la république, celui des empereurs puis celui des empereurs augustes
– s’immergera dans les arcanes d’un système politique inégalitaire où cohabitent Patriciens et Plébéiens
– découvrira les étapes du cursus honorum où seuls ont accès les plus riches alors que femmes, hommes libres, esclaves affranchis ou esclaves sont exclus de la citoyenneté
– comprendra comment s’élabore et fonctionne une économie globalisée dans un empire qui s’étend sur trois continents
– découvrira l’organisation et le rôle multiforme de l’armée
– vivra comme un Romain ou une Romaine dans les embarras et la puanteur de Rome, aux thermes, à l’école du précepteur ou à l’école publique, dans un immonde immeuble de sept étages insalubre ou dans une somptueuse domus
– assistera, au milieu de 200000 spectateurs, à une course de chars au Circus Maximus ou à un combat de gladiateurs au Colisée
– verra l’Empire changer sous le choc des invasions barbares puis de l’avènement du christianisme
– verra naître deux empires, l’un à l’ouest avec la Gaule qui parle latin, l’autre à l’est (celui d’Orient) qui parle le grec.

Voilà un excellent ouvrage qui ne viendra qu’à ceux qui iront vers lui mais qui se posera comme le compagnon idéal de celles et ceux qui, au collège, feront le choix de l’option latin ou d’un EPI tourné vers la culture latine.
Pour tous, en une cinquantaine de pages, il se posera en un bon condensé d’Histoire romaine et de culture latine…. qui ouvrira la porte à bien d’autres lectures !