L’incroyable histoire de la mythologie grecque

BANDE DESSINÉE/ MYTHOLOGIE – Pour tous dès 12 ans (et dès 9,10 ans en lecture accompagnée)**
Catherine MORY pour le scénario et les textes
Philippe BERCOVICI pour le dessin
Christian LEROLLE pour la couleur
Éditions Les arènes / BD – 25€

Catherine Mory et Philippe Barcovici convient le jeune lecteur à une plongée dans l’univers fantastique et infernal de la mythologie grecque.
Ils sortent, pour cela, cette mythologie de l’univers des livres solennels qu’on vénère mais qu’on ne lit pas et se détournent de l’univers figé des musées pour faire le choix de la bande dessinée pour mettre en scène, faire vivre et exprimer la dimension populaire de ces mythes et de cette mythologie.

Le résultat est une « bible » qui a la forme d’une bande dessinée de 320 pages organisée en quatorze époques.

Chaque époque est introduite par un exposé qui explicite les thèmes abordés et les choix qui ont été faits sur des sujets dont la relation diffère d’un auteur à un autre.
Le dessin donne dans le burlesque et la truculence pour nous mettre en scène des dieux qui ont les mêmes vices que le commun des mortels, caractéristique de la Mythologie grecque.

Les auteurs mélangent habilement les époques et introduisent souvent des emprunts publicitaires, des considérations voire des chansons de notre époque qui contribuent au baroque du récit.
Le récit sait aussi se faire didactique pour montrer comment des vocables grecs sont passés dans la langue française.

Chaque époque est introduite par un dicton explicité par le récit et qui est passé dans la langue française :
–  on ouvre la boîte de Pandore
– on tombe dans les bras de Morphée
– on touche le pactole
– on tranche le nœud gordien
– on subit le supplice de Tantale
– se croire sorti de la cuisse de Jupiter qui du temps des grecs se nommait Zeus…
On pourra se demander pourquoi le dicton est illustré avec un portrait représentant Charles le nouveau roi de L’Angleterre…
L’humour est toujours présent…C’est fort bien ainsi !

Voilà un très bel album qui ravira les hellénistes comme les amateurs de BD.
Il pèse lourd sur les bras et les encadrés du conteur se télescopent parfois avec les dialogues ce qui peut  rendre la lecture inconfortable.
C’est dommage car cette BD mérite d’être lue et relue !