La fille qui parlait ours ♥

ROMAN – Dès 12 ans
De Sophie ANDERSON
illustré par Katrin HONESTA
traduit de l’anglais par Marie-Anne de BÉRU
Editions L’école des loisirs – Collection (Médium) – 15,50 €

Yanka, 12 ans est différente des autres enfants de son petit village russe.
Trouvée devant une grotte d’ours par sa mère adoptive Mamochka alors qu’elle était encore bébé, elle ne sait rien de ses origines.

Elevée avec beaucoup d’amour par celle-ci, bercée par les histoires énigmatiques d’Anatoli un vieux bonhomme un peu sauvage qui vit dans la forêt à l’écart des hommes mais qui vient leur rendre visite épisodiquement, Yanka peut compter sur l’amitié de Sacha son voisin et sur la fidélité de Moustache son furet apprivoisé.

Un jour, Yanka se réveille. A la place de ses pieds. elle se découvre des pattes d’ours…

Pour percer le secret de ses origines, la jeune fille n’a d’autre choix que de s’enfoncer dans la forêt…

Ce roman est une merveille !
On baigne tout au long de ses 375 pages dans un univers poétique où la nature est omniprésente et le merveilleux presque banal tout imprégné qu’il est par les contes et légendes russes.
On fréquente les animaux de la forêt : loup, ours, cerf, bouvreuil, hibou mais aussi les végétaux : tilleul, et mille plantes qui soignent.
On s’immerge dans les coutumes russes et on fréquente la maison aux pattes de poulet qui se déplace au gré de ses besoins pour aider les morts à franchir la porte vers l’autre monde… 

Les illustrations en noir et blanc naïves et simples aèrent l’ouvrage et les frises et le changement de typographie annoncent les légendes qui permettent peu à peu d’assembler les pièces du puzzle reconstituant le passé de la jeune héroïne. 

Un roman foisonnant porté par un souffle épique, tout à la fois récit initiatique, roman d’aventure et folklore.
Son autrice, l’anglaise Sophie Anderson, imprégnée des récits de sa grand mère russe, a rencontré le succès avec son précédent ouvrage « la Maison qui parcourait le monde » traduit en quinze langues.
Gageons que celui-ci fera au moins, aussi bien !

Un coup de cœur d’Opalivres ♥ !