ROMANS – Dès 11 ans ** (pépites d’Opalivres)
Ecrits par Joan LOWERY NIXON,
illustrés par Gismonde CURIACE
traduits de l’américain par Anne-Marie CHAPOUTON
Éditions Castor Poche Flammarion
La famille dispersée – T.1
Frances Kelly n’avait que 13 ans en 1860 mais elle travaillait dur : elle était saute-ruisseau dans la journée et aidait sa mère à faire le ménage dans l’entreprise le soir.
« La famille avait besoin de chaque sou ».
Elle était l’aînée d’une fratrie nombreuse émigrée, d’origine irlandaise qui vivait dans une pièce à New-York.
Après le décès de son père, elle secondait sa mère et veillait de près sur ses frères et sœurs.
Quand elle s’était aperçue que Mike, son frère âgé de 11 ans, volait pour compléter le trop peu d’argent qu’il gagnait avec Danny, un autre frère, comme cireurs de chaussures, elle avait soutenu sa mère pour le faire échapper à la prison.
La solution choisie : envoyer les enfants dans l’ouest des Etats-Unis et les faire adopter par des familles en manque d’enfant ou en besoin de main-d’œuvre.
Difficile décision et le début d’un long périple en train avant la distribution des enfants à l’arrivée…
Pris sur le fait – T.2
Ce second tome est dédié à Mike, celui qui est à l’origine du départ des enfants Kelly pour l’ouest.
Sa réputation de voleur à la tire l’a précédé et il est choisi par la famille Friedrich.
Dès le voyage à la ferme en charrette, Mike surprend une conversation sur un certain Ulrich et tout le mystère qui entoure cet Ulrich lui fait soupçonner son père adoptif de l’avoir tué.
Cette idée se confirme devant la violence de Mr. Friedrich qui le punit à coups de lanière de cuir et après la disparition étrange d’un employé de la ferme…
Ces deux romans sont le journal de Frances. Ils sont donc inspirés d’une histoire vraie.
« De 1854 à 1929, la Société d’aide aux enfants envoya par des trains d’orphelins plus de 100 000 enfants venus des taudis de la ville de New-York vers de nouveaux foyers dans l’Ouest ».
C’est le récit du déchirement causé par la séparation des fratries en plus de l’arrachement aux parents. La distribution des enfants aux familles peut évoquer les marchés aux esclaves.
C’est le récit de la misère, de ses conséquences sur cette famille unie et aimante attachée aux valeurs traditionnelles et morales irlandaises.
C’est le récit de l’imagination et la débrouillardise dont peuvent faire preuve des enfants dans le besoin, ainsi que leur sens des responsabilités.
C’est une très belle illustration de faits historiques, sur la situation des émigrés en Amérique et des Noirs aussi avant l’abolition de l’esclavage, sur l’underground railway, ce réseau d’aide organisé dans les Etats-Unis pour aider les fuyards noirs à émigrer au Canada pour y trouver la liberté
Le lecteur y trouvera des faits historiques, du suspense, un aperçu de la vie dans l’ouest américain, des valeurs morales et l’amour qui unit cette famille
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