ROMAN – Dès 11 ans *
de Michel HONAKER
Aux éditions Mijade – Collection (zone J) – 8€
Devenu vieux, Geoffroy Goleau se souvient de l’aventure qu’il a vécue en 1239, une aventure qui lui a permis, lui simple fils de menuisier de devenir chevalier. Cette année-là, il a seize ans et il est écuyer au service de Guillaume de Mortefoix qui professe que « Vaillance vaut mieux que naissance ».
Bien que ce seigneur cévenol ait la réputation d’être un mécréant qui « offre asile à toutes sortes d’hérétiques », mais comme il a confiance en celui qui a veillé autre fois sur son éducation, son roi Louis IX que le petit peuple nomme Saint Louis, lui confie la mission d’aller, en toute discrétion, chercher à Venise un trésor, la Sainte Couronne d’épines du Christ qu’il vient d’acheter…
C’est ainsi que Geoffroy, un juif, un chevalier déshonoré, un moine chassé de son ordre, un maître cuisinier et un nain sous la houlette de Guillaume de Mortefoix galopent vers Venise…
Leur tâche s’avèrera dangereuse car la nouvelle s’est ébruitée et de nombreuses personnes pour des raisons diverses vont chercher à s’emparer de ce trésor. Les chevaucheurs auront bien entendu maille à partir avec des voleurs. Le doute va les gagner concernant leur chargement, l’inquisition et un mystérieux cavalier noir vont s’acharner à faire échouer leur mission…
Dans cette aventure, le fantastique avec ce cavalier noir et sa terrible prophétie concernant la croisade future, se mêle au côté historique. Elle met en scène un jeune écuyer fougueux et sympathique mais inexpérimenté. Il découvrira lors de ce voyage initiatique que « le monde est sans pitié pour les faibles », mais aussi le courage, la persévérance et la force de l’amitié qui se moque des différences.
Si cela le fait grandir, c’est surtout le comportement en toutes circonstances de ce personnage hors du commun qu’est le seigneur de Mortefoix qui lui permet de comprendre le monde qui l’entoure. Si son esprit ouvert pour son époque a eu pour conséquence son éloignement de la cour, il reste loyal à son roi, fidèle à sa parole. Il ne se contente pas d’affirmer son mépris pour la religion et les fanatiques, il fait de son château un refuge.
Un récit rythmé par du mystère et des combats menés par une bande de fines lames, mais aussi un ton très original pour aborder cette époque.
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