POÉSIE – Dès 12 ans**
De Murielle SZAC,
illustrations de Nathalie NOVI
Éditions Bruno Doucey – Collection (Poés’histoires) – 16€
Un recueil de poèmes graves sur la guerre, la fuite et l’exil au travers du vécu de deux enfants qui « ferment les yeux » sur leurs rêves « lorsque la vie est trop dure à regarder »…
Les mots et les portraits au crayon de couleur et peinture sur des papiers d’écolier des deux artistes qui se complètent à merveille, donnent de la légèreté et de l’espoir malgré les événements dramatiques.
Des photographies d’enfants prises en Syrie et au Kurdistan par des reporters de guerre ont inspiré à Nathalie Novi ces magnifiques portraits. Elle semble insister sur les regards, sombres souvent, tristes toujours avec quelques sourires parfois esquissés.
Dans les textes, un bel équilibre entre les mots autour des actes joyeux du quotidien et des moments plus tristes, voire tragiques de guerre, de fuite, d’enfance qui survit dans le malheur…
Des poèmes, qui, si on les lit à la suite des uns des autres sans s’interrompre, constituent une histoire, l’histoire d’une enfance sacrifiée par la guerre…
Il en résulte un ouvrage intimiste qui parle à chacun de façon différente.
Des enfants, des petits syriens, essaient de vivre comme d’autres enfants de pays en paix, essaient de jouer, de rire, d’être heureux…
Mais là-bas c’est la guerre, les bombardements, la peur et le chemin de l’exil qui rendent graves leurs yeux et barrent d’un trait rouge leur joies enfantines.
Ce livre parle de liberté, de liberté acquise au beau milieu de l’enfermement, acquise par le rêve, par la capacité des enfants à être heureux avec des petits riens.
C’est magnifique !
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