A poings fermés ♥

ROMAN – Dès 12 ans
de Amélie ANTOINE
Illustration de couverture par Simon BOURNEL-BOSSON
Éditions Syros – 17,95 € (existe en version numérique) 

Pour Gaspard, douze ans, rien ne va plus !
Ses parents se séparent et il déménage avec sa mère de Paris à Brest, perdant ses copains et son statut d’élève populaire.
Son père installe sa nouvelle compagne et le fils de celle-ci dans leur ancien appartement, et il se sent « remplacé ».
Sa mère croule sous le travail dans son nouveau job et il se sent négligé.
A part Kaïs un garçon de sa classe qui s’intéresse à lui, Gaspard est invisible dans son nouveau collège, sauf pour un homme d’entretien à qui il a manqué de respect et qui, depuis, « pourrit » toutes ses nuits…

Chaque nuit est cauchemardesque.
Gaspard, pleinement conscient, a l’impression d’être écrasé, paralysé…
Epuisé, il lutte pour ne pas s’endormir en cours et ses notes plongent.
Il ne veut pas ajouter aux problèmes de sa mère et lui cache ses insomnies.

Bientôt il pense même avoir sombré dans la folie quand il prend conscience qu’il est le seul à voir ce balayeur, car il doit bien se résoudre au fait que cet homme n’existe pas !
Le roman prend alors un tournant fantastique…

Sa seule planche de salut c’est Kaïs.
Féru de surnaturel, attentif à son copain, Kaïs croit et comprend Gaspard, et il est décidé à l’aider.
Ensemble les deux garçons vont enquêter pour en savoir plus sur ce personnage imaginaire…

On suit ce suspense haletant, bien écrit, en balançant sans cesse entre les explications rationnelles et les autres !

Le titre de l’ouvrage «A poings fermés», expression qui en général qualifie un sommeil profond et réparateur, n’a pas fini de nous intriguer, vu les problèmes rencontrés par l’adolescent.
En revanche le surnom ironique qui lui est attribué par le balayeur : « Gaspard de la nuit » et qui fait référence à l’œuvre d’Aloysius Bertrand pourrait bien nous faire privilégier une piste… Même si le mystère de cette rencontre reste entier !

« A poings fermés », un journal qui se déroule sur quatre mois, se lit d’une traite et est captivant. 

Un coup de cœur d’Opalivres ♥ !